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  • Thibault Randoin

La MEIJE Orientale express...

4h du mat' j'ai des frissons...le réveil sonne et la lumière blafarde de la lampe frontale qui se reflète sur les parois blanches du camion me pique les yeux. C’était ma chambre pour les quelques heures de sommeil entre notre arrivée au pied du chemin montant au refuge de l'aigle la veille au soir et ce départ bien matinal.

L'idée est simple, faire l’aller/retour au sommet de la Meije Orientale culminant à 3980m d'altitude depuis le bas, le tout sur la journée, 2300 mètres de dénivelé positif et autant de négatif pour une course d'alpinisme facile mais sacrément jolie, c'est parti !

Cela fait 30 minutes que nous nous hissons au gré des arbres qui peuplent le pied de la montagne et déjà les premières lueurs du jour éclaircissent le ciel, les étoiles laissent place à un subtile mélange de bleu et de rose qui nous permet bientôt d’éteindre nos lampes pour nous faire plus discret. Les arbres disparaissent au profit des cailloux et avec eux les chamois et leurs petits, spectacle magique, nature sauvage au petit matin.

En quelques secondes la montagne s'embrase sous les rayons de soleil rougeoyants qui dépassent des montagnes avoisinantes et nous avons déjà gravi les 1000 premiers mètres de dénivelé. La neige et sa fraîcheur bienvenue nous invite à faire le changement de chaussures, car dans un soucis de rapidité de progression nous avons fait le choix de partir avec la baskets de trail aux pieds et les grosses chaussures dans le sac, choix judicieux qui nous permettra de courir à la descente et ainsi de gagner un peu de temps.

La progression se fait plus lente désormais, la neige mais aussi la pente plus abrupte nous freinent mais nous réjouit tout autant, nous avons l'impression de rentrer dans le vif du sujet, les sensations arrivent et la petite vire avant d'arriver sous le glacier aussi. Quelques pas à flanc de falaises avec une main courante pour nous assurer la sécurité là où la chute est interdite et nous voilà déjà à chausser les crampons. La neige est encore dure, le refuge de l'Aigle, maison pour alpiniste perché sur son promontoire rocheux est rapidement dépassé pour laisser la vue dégagée sur le sommet.





Nous croisons deux cordées qui redescendent, "Alors c'est beau la haut ?" "Ouais c'est pas mal, vous y êtes presque ! " . Et c'est vrai, quelques pas d'escalade et autant de coups de piolet et nous voilà sur le replat sommital. L'air y est plus rare qu'en bas, mais plus pur aussi, peu importe où se pose notre regard, ce sont des lignes de crêtes acérées qui fendent l'horizon, les alpes en version stéréo, le mont Blanc et son air supérieur, et le doigt de dieu à portée de main comme une invitation à une prochaine fois... Il nous aura fallu 5h20 pour arriver là et une petite sieste est la bienvenue, comme pour savourer silencieusement notre demi-victoire. Peut être pourrait-on dire quart de victoire même, car les montagnards le savent, monter au sommet n'est pas si difficile, en redescendre est un autre challenge... Cela sera pour nous l'occasion de boire un coca au refuge, discuter avec nos semblables, d’échanger sur nos passions avant de reprendre le retour dans la vallée, le retour dans la réalité avec une seule certitude, nos rêves mêlés de souvenirs seront plus riches cette nuit...




Focus sur les lunettes qui ont gravi la Meije !


La Julbo SHIELD aura été ma protectrice durant cette course, modèle super couvrant et super ventilé, je les ai enfilées le matin à 4h et je les ai quittées le soir devant la bière ! Aucun problème de buée, une super tenue et un confort au top, un vrai plaisir !

Concernant les verres, j'ai fait un choix un peu particulier en raison du fait que je les ai montées à ma vue. J'ai pris le parti de ne pas mettre mes lentilles cette fois-ci et d'essayer le verre Zebra Light Fire de chez Julbo avec ma correction. Ce verre est un verre photochromique qui se teinte de la catégorie 1 à  la catégorie 3 avec un traitement miroir rouge quand il se teinte. Un excellent choix car j'ai pu le mettre même la nuit, et la protection de catégorie 3 m'a suffit même au sommet en plein soleil, une très bonne surprise !

Belle découverte que ce modèle que je vais aussi mettre en VTT en enlevant les coques, bien polyvalent et surtout bien content de l'avoir essayé !



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